Les à-côtés du Championnats du Monde HMB Soft
Alors que la FFMSF a publié le compte rendu sportif de l’équipe française aux Championnats du Monde HMB Soft, mettant à l’honneur les trois Ecuyers participant à la compétition, il nous revient de raconter les à-côtés dans un petit reportage photo.
Vendredi 24 novembre : le trajet aller
Départ 6 heures de Champeix, notre avion doit décoller un peu avant 10 heures.
Arrivés à l’aéroport, le temps de nous tromper de terminal, nous nous enregistrons au comptoir de Austrian Airlines puis gagnons notre porte d’embarquement. Il nous reste un quart d’heure avant de monter dans l’avion.
Guillaume expédie Tristan aux toilettes pour qu’il se change : c’est le seul en tenue “civile” ! En déplacement sportif, la notion de cohésion d’équipe est importante et la tenue vestimentaire y contribue. Guillaume tient donc à ce que tout le monde porte les couleurs de l’équipe de France.
A peine Tristan est-il en bleu que nous sommes appelés à l’embarquement. Nous avons juste le temps de faire un selfie dans la file d’attente et de le poster sur Facebook !
A notre retour, nous verrons que 662 personnes ont visionné cette photo. Ça fait plaisir de voir qu’il y a du monde qui suivait notre aventure.
Installés à nos places, le stress monte chez ceux pour qui c’est le premier voyage en avion.
Le ciel dégagé nous offre un magnifique survol du Lac Léman, malheureusement sans photo à partager.
La première partie de notre voyage se passe sans encombre jusqu’à Vienne, où nous devons prendre une correspondance. Un peu d’attente nous laisse le temps de manger un sandwich …
Puis c’est reparti pour un nouveau décollage. Le baptême de l’air a été fait, tout le monde est beaucoup plus détendu ! Les stressés du premier décollage ne prêtent même pas attention au moment, pourtant si fort, où l’appareil accélère sur la piste de décollage et pointe son nez vers le ciel. Tssss… Jeunesse blasée ! 😀
Arrivé à l’aéroport de Prague, nous sommes accueilli par le chauffeur de taxi dépêché par les organisateurs de la compétition. Pendant qu’il va chercher un combattant turque et son entraîneur à un autre terminal, nous profitons de l’air frais. Les garçons ont bien besoin de se défouler un peu…
… voire trop.
Et nous avons donc le droit à une remontrance d’un agent de sécurité. Voilà voilà…
A peine arrivés sur le sol tchèque que nous sommes repérés !
Visite de Prague
Nous sommes conduits en plein centre ville à un l’hôtel (Old Prague Hostel) qui ressemble à une auberge de jeunesse : les chambres, toutes faites de 6 lits superposés sont imbriquées les unes dans les autres. Nous aurons à traverser la chambre de Allemands pour entrer dans la nôtre !
Une fois nos affaires déposées, nous retrouvons dans le hall Daniela, notre guide pour deux heures, à qui nous avons confié la tâche de nous faire découvrir Prague.
En traversant quelques rues, nous tombons sur une première bizarrerie : un bar à bière… à pédales !
Non loin, une vitrine propose à la vente des bière … au canabis. Autre pays, autre législation.
Les abords du centre ville sont quasiment exclusivement fait de gros bâtiments Art déco.
Entrant sur la Place de la Vieille-Ville, nous tombons sur un monument imposant dédié à Jan Hus, martyr de la réforme protestante.
Mais c’est surtout les pourtours de la place qui attirent notre attention. Les bâtiments sont collés les uns aux autres dans des styles, des époques, des couleurs contrastées. Ca donne un ensemble vraiment surprenant et particulièrement riche.
Le Palais Kinských de style rococo :
Derrière nous, L’Église de Notre-Dame de Týn et ses magnifiques tours :
Nous nous arrêtons devant la Maison Štorch (à gauche, style néo-Renaissance) qui arbore une peinture de saint Venceslas. A droite, maison À la licorne blanche dont l’enseigne date du XVIe siècle.
La célèbre Tour de l’Hôtel de ville est malheureusement en travaux. Son horloge astronomique gigantesque, datant du XVe siècle, est visible, mais à l’arrêt. A chaque heure, paraît-il, c’est toute un spectacle d’automates animés que l’on peut voir.
La maison Renaissance (vers 1550) dite « À la minute » dont la façade présente de magnifiques sgraffites (rassurez-vous, nous non plus nous ne connaissions pas cette technique) :
La nuit commence à tomber, nous poursuivons notre tour. Le centre ville est TRES animée, avec des touristes de toutes nationalités et des artistes de rues partout. On se croirait à Montmartre !
Au détour d’une rue, nous tombons sur un artisan proposant des pâtisseries qui semblent bien appétissantes…
Le goûter est un prétexte bien sympathique pour découvrir le kürtóskalács (“gâteau-cheminée”), fourré au chocolat :
On avoue, ça se laisse manger ^^
Après avoir longé une rue luxueuse, bordées des boutiques qu’on retrouve chez nous sur les Champs Elysées et place Vendôme, nous entrons dans un quartier beaucoup plus austère : le quartier juif, appelé quartier “Josefov” en l’honneur de l’empereur Joseph II, (frère de Marie-Antoinette) qui a contribué à accorder des droits civiques aux Juifs de Bohême.
Et nous arrivons au bord de la Moldau (chère à Smetana !) au niveau du pont Charles et de son imposante tour gothique :
Avant de le traverser, nous observons la belle statue de son commanditaire : Charles IV.
Le pont est plein de touristes et d’artistes. Notre guide nous arrête devant la statue de Jean Népomucène, autre martyr (catholique celui-ci), qui fut, paraît-il, jeté du pont Charles pieds et poings liés et la légende veut que 5 étoiles apparurent lorsqu’il toucha la Moldau. C’est pourquoi on le représente avec ces étoiles. Et une croix à cinq branche est censée porter chance quand on la touche.
Allez, un peu de superstition ne peut pas faire de mal…
On verra demain si la légende est vraie !
Nous arrivons rive gauche.
Une nouvelle tour imposante nous accueille et nous entrons dans un autre quartier historique :
Nous montons vers le Château de Prague, qui n’a rien d’extraordinaire (et en tout cas pas assez médiéval pour nous intéresser !) en dehors de la très belle Cathédrale Saint-Guy de Prague, malheureusement fermée à l’heure à laquelle nous arrivons.
En redescendant vers la Moldau, Daniela nous fait entrer dans la cour d’un restaurant pour voir une sculpture moderne “Piss” qui a fait scandale. Simple à imaginer : elle représente deux hommes en train d’uriner sur la République Tchèque.
Il n’en faut pas plus pour que les garçons partent dans un délire qui dura tout le weekend autour de concombres… Je vous laisse faire le rapport…
En retraversant le cours d’eau, nous avons une magnifique vue sur le pont Charles illuminé.
Finalement, ce ne sont pas les deux heures de visites prévues que nous avons faites, mais trois heures et demie ! Notre guide semble avoir apprécié la curiosité des jeunes et notre enthousiasme à découvrir la ville.
Le soir, nous devions retrouver Maria Davidova, la présidente de la Fédération Internationale de MSF, pour manger ensemble avec les combattants de son club moscovite, mais avec le retard que nous avons pris, nous décidons de chercher un restaurant de notre côté.
Prague est une ville active et vivante, ça n’a pas été facile, mais nous avons finalement trouvé un table libre dans un restaurant de spécialités locales. Difficile de se souvenir de ce qu’on a mangé… mais c’était bon.
De retour à l’hôtel, nous nous préparons à nous coucher.
Les garçons jouent ensemble tandis que Marine, studieuse, essaie de travailler un peu ses cours :
Vite rejointe dans cette activité par Jules qui a trouvé un drôle d’endroit isolé pour se faire quelques chapitres !
Pendant que le groupe se prépare au coucher, Guillaume rejoint les autres capitaines d’équipes pour discuter avec les organisateurs de la compétition du lendemain. Une petite heure de réunion, principalement en Russe… Avec les autres non russophones, nous nous mettons autour d’une personne qui s’improvise traducteur Russe –> Anglais. Ouf !
Samedi 25 novembre : jour de compétition
Les organisateurs avaient prévu le transport des compétiteurs en car jusqu’à la salle. Mais le départ était bien tôt et les combats ne commencent qu’en fin de matinée.
Guillaume décide donc de laisser dormir ses sportifs : nous rejoindrons le gymnase à pied, à quelques kilomètres de là.
Avant de quitter le centre-ville, nous faisons un détour par une église dont notre guide de la veille nous avait parlé mais qui était fermée hier soir. L’Eglise Saint Jacques est célèbre pour posséder un bras momifié, pendu à un mur : “on raconte qu’un voleur ayant cherché à s’emparer des bijoux de la Vierge s’est vu attraper le bras par la statue… bras qu’on a dû finalement couper pour libérer le coupable.” Classe.
Nous empruntons la Rue de Paris pour sortir du quartier historique, puis nous traversons la Moldau par le pont Cechuv. Nous avons une vue sur le pont Manesuv (pris hier soir à notre retour du Château) et le Pont Charles au fond. La ville illuminée le soir est quand même plus jolie.
Au loin le Château de Prague, et sa cathédrale, traversé la veille au soir.
La Seine, la Moldau, finalement c’est le même genre de gros cours d’eau traversant une grande ville, avec ses quais, ses bateaux-mouches…
Sur l’autre rive, vous traversons le parc Letna, plutôt délabré.
A son sommet, une gigantesque sculpture animée : un métronome, dont le balancier bat la mesure depuis 1991. Wikipédia nous apprend que ce tenait là, il y a longtemps, une imposante statue de Staline.
On imagine bien le pourquoi du choix de cet emplacement : nous dominons l’ensemble de la ville de Prague.
Le parc, un terrain vague, et quelques ruelles plus loin, nous arrivons au gymnase.
Nous vous renvoyons à l’article publié par la fédé pour le compte rendu sportif de la journée. Voici simplement quelques photos supplémentaires :
Dimanche 26 novembre : le retour
Dimanche matin, notre taxi nous attend à l’heure dite. Arrivé à l’aéroport, nous profitons de l’heure d’attente en salle d’embarquement pour déjeuner.
Nous sommes partis tôt, avant que notre hôtel ait mis en place le petit déjeuner.
L’heure de monter dans l’avion arrive vite. Au revoir Prague !
A bord, chacun a ses occupations. Jules lit :
Tristan et Marine terminent leur nuit :
Tandis que Thomas observe la mer de nuage :
Nous nous posons à Munich puis redécollons en direction de Lyon. A travers les hublots, le paysage ne change pas beaucoup. Toute l’Europe semble être sous les nuages.
Tandis que notre avion commence à perdre de l’altitude en approchant de Lyon, nous découvrons un massif sortir des nuages…
Le Mont Blanc !
Et c’est sur cette belle image que notre voyage se termine. Restent quelques heures de voiture pour ramener tout le monde à Champeix, en pasant par Saint Germain l’Herm pour déposer Thomas.
Magnifique expérience que cette compétition ! Mais weekend éprouvant… N’est-ce pas Jules ?
Un commentaire
Ping :